L'EMPARIS

[Louisplaneurs]

Pour info, voilà une vue en coupe de l'articulation à obtenir. L'articulation est faite en tissus d'arrachage : elle est placée sous le coffrage de l'extrados. A l'intrados, la séparation volet / aile se fera 8,5 mm plus en avant (vers le bord d'attaque) qu'à l'extrados, de façon à avoir la meilleure étanchéïté possible de même que le débattement maximal. Ce dessin illustre parfaitement que la séparation à l'intrados ne doit pas étre faite exactement sous l'articulation... ce que l'on voit trop souvent ! Un simple logiciel DAO en 2D permet de réaliser cette étude qui permet d'avoir la meilleure articulation possible ! On voit également sur ce croquis le coffrage des chants. Celui aperçu sur les photos ci-dessous est celui de l'aile, celui de la gouverne mobile n'étant pas encore posé.

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Voilà, après le travail côté bord d'attaque, il reste le côté bord de fuite. Il nous faut ici coffrer le chant d'aile, devant la gouverne. On coffre avec du balsa fibre verticale. Sur une aile en structure, ce n'est pas indispensable, mais sur une aile moulée en plastique, on voit parfois les chants fermés avec du balsa fibres horizontales, ce qui ne sert plus à rien dès le premier choc venu. Dans le cas d'un aile en structure, il n'est pas indispensable de mettre la fibre verticale, mais tant qu'à faire autant faire bien !

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Dans le cas présent, cette âme va relier mécaniquement l'intrados et l'extrados, et éviter que les deux ne se désolidarisent à l'occasion d'un choc.

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Ensuite il faut arraser. Pour enlever juste ce qu'il faut, des protections sont nécessaires afin de ne rien enlever.... là où la forme est déja correcte.

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Et le résultat..... et bien le voilà ! Le coffrage de l'extrados viendra ensuite recouvrir tout cela avec une grand facilité.... sans défaut de raccord entre les différents éléments.

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Voilà donc l'ensemble de l'extrados mis en forme. Le coffrage a été posé devant le bord d'attaque. On aperçoit juste à droite du longeron le petit espace ménagé pour le passage du faisceau électrique des fils de servo. On devra ensuite finir de coffrer l'extrados et de suite le stratifier. En effet, l'aile pour la suite des travaux va majoritairement reposer sur l'extrados, pour les travaux à réaliser sur l'intrados. L'extrados stratifié, et donc durci risquera moins d'être abimé. De plus cela rigidifiera utilement le bord de fuite à ce stade des travaux.

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On voit ici toute la "région" de l'articulation. En partant du bord d'attaque : le coffrage du chant d'aile, le bord d'extremité de l'aile, et le coffrage de chant d'aileron. L'articulation, avec le tissus d'arrachage s'effectuera à l'endroit du vide séparant l'aileron de l'aile.

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La région de l'articulation vue de dessus. On peut se référer au schéma de la vue en coupe de l'aile pour mieux se resituer. Là dessus je poserai le tissus d'arrachage (à cheval sur l'aile et l'aileron) qui sera ensuite recouvert du coffrage, respectivement pour l'aile et l'aileron. Le ponçage relativement correct du départ permettra d'obtenir une bonne continuité entre aile et aileron.

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Après le ponçage en forme de l'extrados, il faut passer à l'intrados. Inutile de dire qu'il faut beaucoup de doigté, pour n'enlever juste que ce qui est nécessaire. Il faut se confectionner les poncettes aux dimensions appropriées, avec le bon équilibre, et qui minimiseront les défauts généralement engendrés par l'action de la main.

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Poncer procède à la fois du geste le plus simple qui soit, mais est la chose la plus difficile lorsque on souhaite obtenir une forme déterminée à l'avance. Il faut y aller progressivement, utiliser un peu un outil, voire ce que cela donne, en rechercher un autre plus approprié s'il ne donne pas satisfaction etc. L'extrados est bien entendu beaucoup plus facile à mettre en forme que l'intrados, surtout dans la partie proche du bord de fuite...

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Ici l'emplacement du servo qui servira à commander le volet d'aile. On remarquera que pour les ailes, je réalise moi-même le faisceau électrique : je 'n'utilise plus du fil de servo qui finalement apporte de la matière redondante.... et pesante. J'utilise du fil pour chaine Hifi (noir et rouge) en vente en de nombreux endroit pour apporter le + et la masse. Pour le signal, j'utilise un fil fin, largement suffisant.

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Hein, le "Super Puy-Loup" mais quoiqueça est-ce ?? Tout d'abord et bien concrètement, j'avais prévu lors de la construction de l'aile que les winglets s'enficheraient dans l'aile via une petite clé en carbone de 5 ou 6 mm de diamètre. Mais chemin faisant, construisant le planeur, il arrive que des idées viennent.... Et si on fait des winglets amovibles, c'est que l'on peut y mettre autre chose. Et comme le longeron va procurer à l'aile une rigidité excellente, pas de problème pour la tenue de l'aile en flexion et en torsion si on rajoute des rallonges. Et comme le volume de la dérive est largement suffisant, de même que celui du stab.... et bien pourquoi pas augmenter l'envergure du planeur, mais aussi son allongement à peu de frais et finalement à peu de poids ?
On arrive ainsi à un planeur d'une envergure de 4 m 70, pour un poids qui devrait tourner autour de 4 kg 50, 5 kg grand maximum.....
En même temps, on reste sur un planeur "simple" : 4 servos en tout et pour tout dans les ailes, 6 servos pour tout le planeur c'est largement suffisant ! Compte tenu de ses caractéristique, le Super Puy-Loup devrait respecter le cahier des charges de son ainé, mais en apportant des performances supplémentaires. En tout cas, comme le plan 3 vues le laisse subodorer, son "look" ne devrait pas en pâtir.... bien au contraire !
à suivre...
Oui mais bon, en fait de "Super Puy-Loup", on a un planeur 100% nouveau : c'est l'EMPARIS ! Emparis : voilà un nom qui va bien sonner aux oreilles des aéromodélistes... C'est un plateau situé dans le massif de l'Oisans face à la Meije, fait de terres pastorales dont le niveau oscille entre 1 400 et 1 800 mètres. Pour un planeur, voilà un joli nom. Si on rajoute que c'est un trés bel endroit pour faire voler des planeurs alors là on se dit que c'est un nom rêvé.....

[Louisplaneurs]

Comme on le voit, les rallonges d'aile ont une flèche et cette flèche doit se retrouver sur le longeron, pour qu'il soit approximativement au niveau de l'épaisseur maximale du profil. Néanmoins, il faut assurer la "connectivité" avec l'aile principale, via une clé.... rectiligne. D'ou cette forme un peu torturée du longeron.

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Le longeron a une âme principale en balsa fibre verticale. Il faut un peu jongler pour avoir la forme particulière requise, mais ce n'est pas trop compliqué. Les deux longerons sont réalisés en même temps, pour être faits de la même façon, et afin également d'être identiques en dimensions.

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Les longerons ont été ensuite dotés de leurs semelles : 2 épaisseurs d'UD carbone de chaque côté, dégressives. A cet endroit de l'aile, c'est largement suffisant.

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Le longeron à son emplanture est ensuite "manchoné" avec du tissu de verre 50 grammes. Cela permet ensuite de l'évider, pour faire la place pour le fourreau de clé d'aile qui viendra prendre place à cet endroit.

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On aperçoit bien ici le tissu de 50 gr qui a été enroulé sur plusieurs épaisseur à l'emplanture. De cette façon, la résistance à l'éclatement est assurée.

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[Louisplaneurs]

Allez, on met en chantier l'aile babord ! Une fois les 5 gabarits de nervure en CTP 20/10èmes mis en place (1 tous les 50 cm), il ne reste plus qu'à découper des morceaux de balsa, et les coller sur le longeron.

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Vue sur l'aile tribord : ça va être une belle pièce. En arrière-plan on aperçoit le fuselage qui n'atteint plus que la sortie du chantier de la deuxième aile.

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L'aile vue côté saumon. Le dernier panneau sera aligné sur le panneau extérieur de l'aile. Il n'apportera pas un dièdre supplémentaire. On gagne en simplicité, et le dièdre apporté par le 2nd panneau de l'aile devrait suffire à donner à ce planeur toutes les caractéristiques de manoeuvrabilité et de stabilité désirées...

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Pour bien solidariser les semi-nervures et le longeron, je place à leur jonction un tissus de verre de 50 grammes.

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L'aile babord en chantier, cette fois-ci vue côté saumon.

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