construction de l'aile droite : (suite et fin)
On voit ici comment est renforcée la cassure du volet. Le renfort en balsa fibres à 45° (trés important) qui fait l'angle sert à solidariser le chant du volet, avec la nervure N2. Il faut savoir que le balsa ne procure de résistance que lorsqu'on le fait travailler en traction et/ou en compression. En cisaillement (efforts en sens inverses, perpendiculaires à la fibre), il se délamine. Comprendre : si on tire ou si on pousse à l'extrémité des fibres, cela resiste, si on cherche à les écarter elles se délaminent (se séparent). Dans le cas présent, mettre les fibres parallèlement à la nervure ou au chant de volet revient à faire travailler le bois en cisaillement, pour lequle les fibres n'offrent que peu de résistance (on ne peut tout lui demander, au bois !!)
l'ombre portée laisse ici bien deviner les queues de nervure, servant à structurer le volet. Je renforce l'extrémité des volets et des ailerons (vers le bord de fuite) avec du tissus 150 gr.
Tout cela est correctement poncé, avant le coffrage final (attention à ne pas faire de creux)
Les renforts mis ici servent à rigidifier l'emplanture au toucher (on y met souvent les doigts), mais aussi à la rendre plus solide. De la sorte, c'est un peu comme si on avait une nervure de 5 cm de large
Je place un renfort de contreplaqué, au niveau du coffrage d'extrados : la cassure d'aileron est bien renforcée !
A l'instar de ce qui est fait à l'emplanture (mais également entre les 2 panneaux d'aile principaux), renforts de fibres à 45°. Cela accroit la rigidité en torsion de l'aile, outre que cela renforce la cassure d'aileron ou de volet. On aperçoit la petite clé de CTP qui va solidariser le winglet au reste de l'aile, et qui prend appui sur le coffrage de chant.
le troisième panneau de l'aile : il est maintenu par 2 clés en CTP 20/10ème.
le bord d'attaque est tiré de "demi-rond" de 7 mm de rayon acheté en grande surface. Demi-rond de ramin pour la première partie de l'aile (+ dur, mais aussi plus lourd), et de samba pour la seconde partie. Le ponçage est ainsi beaucoup plus limité que l'orsque l'on rapporte une pièce de section rectangulaire ou carrée.
voilà l'aile: telle quelle, elle pèse 851 grammes, ce qui laisse espèrer une aile en état de fonctionnement vers les 1100 grammes. C'est pas mal. La rigidité en torsion est vraiment trés bonne, et on aura donc quelque chose de vraiment costaud.
Le planeur au final devrait se trouver vers 4 500 grammes, et possiblement moins que plus. Cela devrait faire moins de 50 gr / dm², ce qui permettra à ce planeur d'être trés souvent en l'air...
Vision sur la seconde partie de l'aile : le bois de coffrage en balsa 20/10èmes est sélectionné plutot dur : dans les 30 à 35 grammes pour la planche de 100/10 centimètres. Dans mon jeu de planches de balsa 20/10ème, le poids varie de 18 grammes à 53 grammes !!!!
quand le volet est replié, il n'y a plus d'espace entre lui et l'aile. C'est trés important : si le volet était articulé à l'extrados, il y aurait un espace à l'intrados : pas trés grave car à l'intrados il y a une pression, et les filets d'air collent toujours à cette partie du profil. Par contre à l'extrados il y a une dépression, et le moindre espace provoque le décollement des filets d 'air et donc de la trainée néfaste pour les performances du planeur. De plus cela le fait siffler !
Emplanture : le coffrage ne sera posé qu'une fois le fourreau de clé d'aile fixé. A noter : clé d'aile est derrière le longeron, pourquoi ?
Louis