Planeur "Puy-Loup" par Louis K.

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Messagede Louisplaneurs » 30 Déc 2007, 17:38

Moulage de la verrière :

Bonjour,

Voilà, la verrière a été moulée grâce à son master. Comme je n'avais pas de quoi mouler sous la main, j'ai été la faire mouler chez Aviation Design (les jets). Coût 20 euro pour une verrière : j'en ai fait faire 2, on ne sait jamais !

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Le baquet de verrière : il est moulé sur la portée du fuselage, recouverte de scotch marron au préalable. Sachant que le fuselage sera peint, j'ai mis sous le scotch marron 2 épaisseurs de scotch de peintre, afin de prendre en compte la peinture.
Eléments utilisés pour faire le baquet :

- tissus 25 grammes (première couches)
- mèches de carbone = 2 longueurs
- finition avec tissus 25 grammes puis 50 grammes (plusieurs couches)

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au moment du moulage, il n'y avait rien qui recouvrait le master. Comme il était poncé assez finement, après moulage on voit encore quelques traces du tissus de verre (dernières couches : 50 gr). Mais la trace n'est pas plus importante que si on avait recouvert le tissus de suedine : dans ce cas on voit aussi la trace du tissus sur la verrière moulée....
Je crois que pour avoir une verrière "parfaite", il faut recouvrir le master comme pour un moulage de fuselage, avec une peinture trés dure ou un gelcoat.
Dans le cas présent, le résultat me suffit largement.
J'ai collé la verrière sur le baquet à la cyano, puis j'ai recouvert ensuite avec de la résine micro-ballon que j'ai poncée. Je mettrais ensuite de l'oracover la dessus.

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Voilà le "look" final, avec la verrière. Si ce planeur n'est pas une maquette, ce n'est pas un "suppositoire". Je ne suis pas mécontent du résultat.

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Installation radio :

voilà : tout est en place, tout est installé. Il y a les deux alim. (régulées chacune par une diode : c'est simplissime, pas cher, efficace : pourquoi s'en priver ?)
Les deux accus sont bien en place et bien calés : il me restera juste à mouler "une patte de fixation" afin d'éviter tout mouvement dans le plan vertical".
Les servo sont facilement accessibles, le récepteur aussi, fixé au fuselage avec du velcro : on peut l'enlever, il ne se balade pas et en cas de choc, cela amortit ...

Tout fonctionne, tous les débattements sont déjà réglés : il ne reste plus que la peinture du fuselage.

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Vision de la dérive : on voit l'extrémité du palonnier de profondeur : il est articulé sur un morceau de fourreau de clé de stab, moulé sur le jonc de carbone : c'est garanti sans jeu.
On voit les chappes auxquelles viendront s'arrimer la gouverne de direction

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Bon, et bonnes fêtes à tous (et le Père Noël, il a apporté des belles choses ?)

Louis
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Messagede Louisplaneurs » 01 Jan 2008, 18:02

Bonjour

à tous je présente mes meilleurs vieux pour 2008 : santé, prospérité et aéromodélisme !

Le palonnier est en epoxy épaisseur 1,5 mm. Soit de la récup (par exemple sur un ordinateur sur le trottoir : on y trouve parfois des choses intéressantes pour l'aéromodélisme) et à défaut chez topmodel ou autre (Weymuller par ex : à vérifier).
Le jonc de carbone est en 6 mm. Après l'affaire c'est de mouler un fourreau dessus : on obtient un truc sans jeu (enfin si quand même, pour que ça puisse tourner ;o)) ) et vraiment propre.
Ensuite on met un bout de fourreau dans chaque demi - stab, et un troisième sur le palonnier . Il faut bien équerrer tout cela avant d'assembler ensuite les pièces !

voici le dessin du palonnier :
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Nota :

Le problème de la commande de stab monobloc, généralement c'est le jeu : jeu du stab par rapport à la dérive, jeu de la commande par rapport au stab.
Un des moyens, c'est de monter la commande sur des roulements de chaque côté du palonnier. Ce n'est pas simple : d'une part il faut trouver des petits roulements, d'autre part cela fait gagner du poids à l'extrémité du bras de levier arrière, lieu stratégique où 1 gramme = 3 grammes.
Avec ce système, c'est simple, léger et efficace.
Le point particulier : on doit fixer le jonc de carbone à la dérive, sans le coller avec le palonnier qui à l'intérieur de la dérive doit rester mobile....
Pour éviter cela, 2 trucs :
- bien cirer la face interne du bout de fourreau qui est solidaire du palonnier et qui doit tourner autour
- au moment de fixer le jonc de carbone, utiliser de l'epoxy 5 mn naturellement peu fluide, épaissie de micro-ballon : on en met un peu de chaque côté de la dérive et c'est bon.

Inconvénient du système : c'est non démontable. Si on a besoin de récupérer le palonnier, il faudra décoller le jonc (ne pas trop mettre de colle) : cela dit, ce n'est pas une opération fréquente !!



Louis
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Messagede Louisplaneurs » 07 Jan 2008, 10:27

Bonjour

la peinture du fuselage :

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après divers ponçages à l'eau , passage de la couche de peinture d'apprêt. Celle-ci permet de mettre en évidence tous les petits défauts et notamment les petits trous dans le tissus de verre qu'il conviendra de boucher.
A noter à ce sujet : si les dernières épaisseurs sont en tissus de verre de faible grammage, les choses sont grandement faciilitées de ce côté.

Merci à Pascal Chereau, - vaillant constructeur et pilote d'un Ask 13 de 4 mètres - pour l'aide qu'il m'a apportée.

Au fait, petite énigme (toujours pas résolue à l'heure où je vous parle) : pourquoi la couche d'apprêt se passe-t-elle avant ? :wink:

Louis
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Messagede Louisplaneurs » 24 Jan 2008, 09:37

bonjour

histoire de faire patienter, voici quelques photos la peinture du fuselage faite : des photos de plein air viendront ultérieurement !

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à oui, j'oubliais : centré à 120 mm du bord d'attaque à l'emplanture (soit 35%), et toius les organes étant opérationels, le planeur pèse 4430 grammes.

Ce qui lui fait une charge alaire de 48,2 gr / dm² : c'est pas mal. Pour un planeur de cette taille, il sera donc relativement léger et s'annonce agréable à piloter.


à suivre....

Louis
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Messagede Louisplaneurs » 27 Jan 2008, 18:54

Planeur terminé : (merci à Pascal Chereau de l'AMCY pour la peinture)

voici quelques details :

ici, le plan d'assemblage aile-fuselage. A gauche, l'entrée du crochet de rétention de l'aile (maintien avec des élastiques). A droite, la prise de branchement des servos d'ailes. La prise côté aile elle n'est pas fixe mais flottante.
Le coup classique en vol : un autre planeur vous percute sur l'aile, le choc provoque un écartement aile-fuselage en retour. Si les deux prises sont fixes, elles se désolidarisent et plus rien ne fonctionne dans l'aile...
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Articulation de la dérive : on a la même chose de chaque côté. Les commandes sont croisées (la tige de carbone fixée sur le côté babord de la dérive va s'arrimer sur le côté tribord du palonnier de servo de direction. C'est pourquoi la commande rentre franchement dans le fuselage au lieu de tendre à le tangenter. C'est plus discret et plus efficace.
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La dérive est bien dimensionée : c'est intentionel ! D'abord ce planeur est fait pour une enveloppe de vol tournant autour des basses et moyennes vitesses.
En planeur, plus on va vite et moins on se sert de la dérive pour tourner et inversement : plus on va lentement et plus on l'utilise pour tourner. J'ai défini un cachier des charges, puis une enveloppe de vol. Les dimensions du planeur en découlent logiquement.

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De plus, la mise en virage à la dérive (appuyée par le triple dièdre, le bras de levier avant significatif) plus ou moins appuyée aux ailerons selon l'inertie de la machine donne une posture initiale bien meilleure.
Plus l'inertie de la machine est importante, (toutes choses égales par ailleurs) et plus les ailerons sont nécessaires pour la mise en virage. Avec son poids et ses caractéristiques morphologiques, on devrait arriver à mettre le planeur en spirale presque uniquement à la dérive, minimisant le roulis induit et le lacet inverses initiaux. L'accrochage dans les "pets de lapin" en sera grandement facilité.

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Je prends facilement cette photo pour parler de surfaces mouillée : la section du fuselage en largeur est faible, beaucoup plus faible que celle d'un planeur maquette. Avec sa surface mouillée contenue, son profil de 9,5% d'épaisseur relative (pour un planeur de cette taille c'est une section assez mince), son allongement mais ses cordes encore bien dimensionnées, ce planeur devrait être agréable et sain au basses vitesses, tout en offrant une bonne finesse et des bonnes performances au régime supérieur.
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Et oui : le Puy-Loup fait 4 mètres 20 : une belle envergure, un allongement de 19 intéressant.... et tout ça pour 4430 grammes soit 48gr/dm². Une charge alaire bien en phase avec le cadrage initial.
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C'est Christophe Rocourt que les amateurs de FF 2000 et lecteurs de Modèle Mag connaissent bien qui passait par là et m'a pris en photo : merci à lui.
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L'aile est simili-semi ellipitique. Tous les planeurs grandeurs de conception récente ont une aile qui se rapproche de cette forme, avec des dièdres multiples également. Outre qu'aérodynamiquement, ça va bien, je trouve cela plutôt joli.
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Cette photo permet de bien visualiser le triple dièdre. Il a deux fonctions principales : faciliter la mise en virage, assurer la stabilité en spirale. Il ne faut pas évidemment oublier la 3ème : stabilité sur l'axe de roulis en cas de rafale ou de perturbation. En contrepartie, cela n'est pas bon pour faire de la voltige mais c'est un choix : on ne peut pas tout faire bien : il faut choisir, et c'est ce que j'ai fait !!

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Messagede Louisplaneurs » 08 Mar 2008, 20:05

le premier vol :

Et hop, c'est parti ! Charles lance le planeur qui se retrouve dans son élément pour la première fois : toujours un évènement......
C'est Benoit qui est derrière l'appareil : merci à lui pour les photos, et Louis-même aux commandes pour ce vol d'essai.
Un peu inquiet quand même, mais assez confiant cependant !

Je vous laisse regarder

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La lumière n'était pas terrible pour les photos, néanmoins celles-ci permettent quand même d'apprécier les lignes de l'appareil

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Un rayon de soleil furtif permet ici de mettre en valeur la structure de l'aile à travers l'oralight utilisé pour une partie de l'entoilage. De bien beaux jeux de lumière en perspective pour de prochains vols quand le soleil sera de sortie !

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Ici le planeur lors d'un passage en vue d'atterir : les volets son bien baissés, et la profondeur est à piquer.

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là ici c'est sûr pour la tenue, on a pas encore sortie la collection printemps-été, mais ça ne saurait tarder.... enfin on l'espère !

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En conclusion : le planeur est centré avant, (un peu logique), et il faut augmenter la compensation à piquer de la profondeur lors de la sortie des volets... A part cela, rien d'autre à signaler.....

Sinon, et bien sinon le vol a duré une bonne dizaine de minutes, le temps de faire les tests en vol et les approches pour se poser correctement avec le vent de 30-40 km/ h...

Ce que je peux dire, c'est que je me sens super à l'aise avec ce planeur : j'ai volé l'esprit trés serein, il met à l'aise immédiatement. Il est dans la droite ligne de l'Azuréa 3300 quoi !

Je le sens bien parti ce Puy-Loup : normalement j'ai pas fini de voler avec :D

Louis
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