Planeur "Puy-Loup" par Louis K.
Posté: 17 Sep 2007, 15:05
bonjour,
voici le planeur dont j'ai commencé la construction : le Puy Loup...
Pourquoi le Puy-Loup ?
Je l'ai souvent remarqué à la Banne d'Ordanche où je fais du vol en thermiques : les grosses machines, on ne les voit pas souvent voler... dans ce coin là . En effet, plus un planeur est lourd et moins il vole.
Plus il est grand et plus il est lourd. Mais il y a également des petits planeurs qui ont une forte charge alaire et qui à leur façon sont lourds....
Pourtant un grand planeur c'est bien : cela permet de voler loin grâce à une finesse accrue. Mais comme un grand planeur est plus lourd, il lui faut plus de portance pour voler et donc quand les pompes ne sont pas trés fortes, ou rares et bien il reste au hangard et on préfère voler sur du "petit".
Et pour peu que l'on ai amené à la pente que du "gros" qui ne peut pas voler, et bien on est privé de pilotage.... A la longue, on n'amène plus que du "petit planeur" ou du "moyen", pour être sûr de voler.
Le Puy-Loup a un peu pour challenge de réduire cette contradiction. Avec une charge alaire de - de 50 grammes au dm², il devrait pouvoir voler trés souvent, seules les conditions de trés faible portance l'excluant du jeu..... voilà le challenge !!
De plus, comme il sera assez léger pour sa taille, et bien il sera plus facile à porter et à amener sur "zone" : ce n'est pas qu'un détail : demandez à vos reins !!
Quels sont les "principes actifs" du Puy Loup ?
1- les idées générales
D'abord une faible charge alaire : voir plus haut ! Le Puy-Loup est un peu le descendant de l'Azuréa 3300 (voir le post qui lui est dédié). Ce sont ses caractéristiques de vol et les résultats obtenus qui m'on incité a lui donner un "grand frère". Cependant, l'augmentation de la taille ne me permettait pas de faire un "simple agrandissement à la photocopieuse".
Choix du fuselage :
Les masses et moments étant plus importants, je l'ai doté d'un "vrai" fuselage monocoque, avec implantation des ailes semi-médiane afin d'obtenir de meilleures inter-actions ailes-fuselage (meilleur écoulement de l'air).
De même, les ailes sont suffisamment assez hautes d'une part pour que les volets en position baissée n'aillent pas ramasser "tout ce qui traîne au sol" au moment de l'atterrissage, et d'autre part afin de ménager une excellente prise en main pour le lancer. Quand le vent ne sera pas trop fort, il sera trés aisé de le lancer d'une seule main tout en courant quelques pas.....
Empennages :
Je l'ai doté d'un empennage cruciforme, afin d'avoir un effet plus"net" de la dérive. Le stabilisateur sera pendulaire, ce qui devrait me permettre de le faire plus léger, notamment avec l'absence d'articulation des parties mobiles.
2- le profil : il s'agit du Selig 3021
Ce profil de 9,5 % d'épaisseur relative (de 10,5 à 9,5% sur le premier quart de l'aile) va lui permettre "d'avancer" et de ne pas être un planeur qui s'effondre dès que l'on "pousse" un peu sur le manche parce que le profil trop épais génère une forte trainée dès que la vitesse s'accroit.
Prenez par exemple le Pégase S2G de 4 mètres : il est trés léger et a un profil de 15% d'épaisseur relative. A cause de ce profil trop épais, il faut le charger pour qu'il avance : c'est un peu dommage !
Ce profil possède par ailleurs 3% de creux relatif : abaisser les volets n'est pas nécessaire pour voler dans les thermiques. Les volets servent uniquement à avoir une forte pente d'approche à l'aterrissage avec une vitesse réduite.
3- les dimensions et formes d'aile
Le Puy-Loup a une forme d'aile semi-elliptique, afin de minimiser la traînée induite. Ses cordes (270 à l'emplanture, 140 au saumon) donnent au profil des conditions idéales de fonctionnement.
Les volets à 26% de la corde d'aile lui permettent de poser trés court (enfin devraient : à vérifier )
4- le dièdre :
Le dièdre multiple accroit la stabilité en spirale, facilite la mise en virage et rend l'appareil trés gratteur, outre sa charge alaire. Le dièdre est un élément trés important du confort général de pilotage d'un planeur et participe beaucoup de ses qualités voilières.
Techniques de construction employées :
Les ailes sont construites en structure tradionnelle. Le fuselage lui est construit en sandwich balsa-fibre. Cela permet d'avoir quelque chose de léger, bien plus solide qu'un fuselage sorti d'un moule tradionnel et surtout la réalisation est beaucoup plus rapide que le cycle master-moule-fuselage. En atteste le calendrier de réalisation du fuselage que vous allez pouvoir découvrir ci-dessous.
Au surplus, s'il y a une demande, le fuselage pourra toujours faire office de master lui même, afin de tirer un moule et des fuselages pour d'éventuels intéressés.
Un planeur avec peu de concurrents :
Tel que je le vois, ce planeur ne va pas avoir beaucoup de concurents dans sa catégorie.... Le diamant d'Hemut Quabeck est trés beau, et sur le plan aérodynamique est surement bien mieux étudié et optimisé que mon modeste planeur. Seulement il arrive à peser 7 à 7,5 kilos avec un train rentrant (voir essai dans Fly) : autant dire qu'il sera dans bien des cas au sol avec ses 80 grammes au dm², quand celui là sera en l'air ... !
Le Vortex de Tangent (j'en ai un qui attend sa mise en service.... dans mon séjour depuis plusieurs mois) : alors que les ailes du Puy Loup vont faire dans les 2100 grammes, les siennes font 3400 grammes soit 62% plus lourd ! Et encore les cordes du Vortex sont généreuses et la charge alaire de ce planeur non ballasté se situe vers les 60 grammes au dm² ce qui est pas mal (c'est pour cela que je l'ai acheté d'ailleurs : ses ailes)
Décidément, le produit le plus utilisé par nos voisins allemands pour construire les planeurs, c'est le béton !
Plus surement, je verrais bien comme concurrent pour ce planeur les premiers Alpina, moins lourds que les actuels 4001 et dont nombre volent encore : autre façon de dire qu'ils n'ont toujours pas été remplacés. Mais ses cordes sont moins généreuses, et il n'y a pas de dièdre multiple....
.... à confirmer avec les essais en vol !!!
Louis
voici le planeur dont j'ai commencé la construction : le Puy Loup...
Pourquoi le Puy-Loup ?
Je l'ai souvent remarqué à la Banne d'Ordanche où je fais du vol en thermiques : les grosses machines, on ne les voit pas souvent voler... dans ce coin là . En effet, plus un planeur est lourd et moins il vole.
Plus il est grand et plus il est lourd. Mais il y a également des petits planeurs qui ont une forte charge alaire et qui à leur façon sont lourds....
Pourtant un grand planeur c'est bien : cela permet de voler loin grâce à une finesse accrue. Mais comme un grand planeur est plus lourd, il lui faut plus de portance pour voler et donc quand les pompes ne sont pas trés fortes, ou rares et bien il reste au hangard et on préfère voler sur du "petit".
Et pour peu que l'on ai amené à la pente que du "gros" qui ne peut pas voler, et bien on est privé de pilotage.... A la longue, on n'amène plus que du "petit planeur" ou du "moyen", pour être sûr de voler.
Le Puy-Loup a un peu pour challenge de réduire cette contradiction. Avec une charge alaire de - de 50 grammes au dm², il devrait pouvoir voler trés souvent, seules les conditions de trés faible portance l'excluant du jeu..... voilà le challenge !!
De plus, comme il sera assez léger pour sa taille, et bien il sera plus facile à porter et à amener sur "zone" : ce n'est pas qu'un détail : demandez à vos reins !!
Quels sont les "principes actifs" du Puy Loup ?
1- les idées générales
D'abord une faible charge alaire : voir plus haut ! Le Puy-Loup est un peu le descendant de l'Azuréa 3300 (voir le post qui lui est dédié). Ce sont ses caractéristiques de vol et les résultats obtenus qui m'on incité a lui donner un "grand frère". Cependant, l'augmentation de la taille ne me permettait pas de faire un "simple agrandissement à la photocopieuse".
Choix du fuselage :
Les masses et moments étant plus importants, je l'ai doté d'un "vrai" fuselage monocoque, avec implantation des ailes semi-médiane afin d'obtenir de meilleures inter-actions ailes-fuselage (meilleur écoulement de l'air).
De même, les ailes sont suffisamment assez hautes d'une part pour que les volets en position baissée n'aillent pas ramasser "tout ce qui traîne au sol" au moment de l'atterrissage, et d'autre part afin de ménager une excellente prise en main pour le lancer. Quand le vent ne sera pas trop fort, il sera trés aisé de le lancer d'une seule main tout en courant quelques pas.....
Empennages :
Je l'ai doté d'un empennage cruciforme, afin d'avoir un effet plus"net" de la dérive. Le stabilisateur sera pendulaire, ce qui devrait me permettre de le faire plus léger, notamment avec l'absence d'articulation des parties mobiles.
2- le profil : il s'agit du Selig 3021
Ce profil de 9,5 % d'épaisseur relative (de 10,5 à 9,5% sur le premier quart de l'aile) va lui permettre "d'avancer" et de ne pas être un planeur qui s'effondre dès que l'on "pousse" un peu sur le manche parce que le profil trop épais génère une forte trainée dès que la vitesse s'accroit.
Prenez par exemple le Pégase S2G de 4 mètres : il est trés léger et a un profil de 15% d'épaisseur relative. A cause de ce profil trop épais, il faut le charger pour qu'il avance : c'est un peu dommage !
Ce profil possède par ailleurs 3% de creux relatif : abaisser les volets n'est pas nécessaire pour voler dans les thermiques. Les volets servent uniquement à avoir une forte pente d'approche à l'aterrissage avec une vitesse réduite.
3- les dimensions et formes d'aile
Le Puy-Loup a une forme d'aile semi-elliptique, afin de minimiser la traînée induite. Ses cordes (270 à l'emplanture, 140 au saumon) donnent au profil des conditions idéales de fonctionnement.
Les volets à 26% de la corde d'aile lui permettent de poser trés court (enfin devraient : à vérifier )
4- le dièdre :
Le dièdre multiple accroit la stabilité en spirale, facilite la mise en virage et rend l'appareil trés gratteur, outre sa charge alaire. Le dièdre est un élément trés important du confort général de pilotage d'un planeur et participe beaucoup de ses qualités voilières.
Techniques de construction employées :
Les ailes sont construites en structure tradionnelle. Le fuselage lui est construit en sandwich balsa-fibre. Cela permet d'avoir quelque chose de léger, bien plus solide qu'un fuselage sorti d'un moule tradionnel et surtout la réalisation est beaucoup plus rapide que le cycle master-moule-fuselage. En atteste le calendrier de réalisation du fuselage que vous allez pouvoir découvrir ci-dessous.
Au surplus, s'il y a une demande, le fuselage pourra toujours faire office de master lui même, afin de tirer un moule et des fuselages pour d'éventuels intéressés.
Un planeur avec peu de concurrents :
Tel que je le vois, ce planeur ne va pas avoir beaucoup de concurents dans sa catégorie.... Le diamant d'Hemut Quabeck est trés beau, et sur le plan aérodynamique est surement bien mieux étudié et optimisé que mon modeste planeur. Seulement il arrive à peser 7 à 7,5 kilos avec un train rentrant (voir essai dans Fly) : autant dire qu'il sera dans bien des cas au sol avec ses 80 grammes au dm², quand celui là sera en l'air ... !
Le Vortex de Tangent (j'en ai un qui attend sa mise en service.... dans mon séjour depuis plusieurs mois) : alors que les ailes du Puy Loup vont faire dans les 2100 grammes, les siennes font 3400 grammes soit 62% plus lourd ! Et encore les cordes du Vortex sont généreuses et la charge alaire de ce planeur non ballasté se situe vers les 60 grammes au dm² ce qui est pas mal (c'est pour cela que je l'ai acheté d'ailleurs : ses ailes)
Décidément, le produit le plus utilisé par nos voisins allemands pour construire les planeurs, c'est le béton !
Plus surement, je verrais bien comme concurrent pour ce planeur les premiers Alpina, moins lourds que les actuels 4001 et dont nombre volent encore : autre façon de dire qu'ils n'ont toujours pas été remplacés. Mais ses cordes sont moins généreuses, et il n'y a pas de dièdre multiple....
.... à confirmer avec les essais en vol !!!
Louis