Bonjour à tous.
Je vous conte aussi ma genèse aéromodéliste. Né en 1956 près d'Orléans j'habitais Bricy qui se trouve être le lieu de la base aérienne locale. Durant l'école primaire, je ne fais que dessiner des avions larguant des parachutes.
A l'âge du collège, viennent les premières étrennes que je consacre à l'achat de mes premiers planeurs: des CB.
Je les construis l'hiver dans le grenier de l'école qu'habitent mes parents, les doigts sont gourds, l'anorak indispensable et la lumière insuffisante.
Mes premières réalisations sont de piètre qualité, la lecture de plan, le papier japon et l'enduit cellulosique ne sont pas mon fort. D'un point de vue technique, mes connaissances en physique ne me permettent pas de comprendre le pourquoi du comment quand cela ne fonctionne pas.
Beaucoup de rêves envolés, aucun vol sans casse...Il faut dire que je lançais mes réalisations du haut du toit en forme de terrasse du préau de l'école en direction des jardins. J'avais ainsi une hauteur d'envol qui me semblait convenable. Le problème se situait dans le franchissement des murs de clôture des jardins qui n'était pas du tout en rapport avec la direction du vent....
Le temps du lycée me fait oublier l'aéromodélisme et les planeurs. Un vague projet de réalisation et calcul d'une radiocommande motivé par de fraîches connaissances en électronique(sans suite).
Grosse traversée du désert aéromodélistique consacrée au ski, à mon travail, à mes enfants, à la planche à voile, à la pêche à la mouche, à la famille, à la rénovation d'une maison....
Vient un jour de Noël où j'achète à mon fils une voiture radio commandée qu'il faut monter. Il la construit et la détruit sauf la partie radio qui se trouve être encore en état de marche.
Que faire de ces reliefs? C'est évident : un planeur! C'est reparti.
Je construis donc un Sunny de chez Svenson que nous allons essayer ensemble à la Banne d'Ordanche. C'est lui qui est chargé de le piloter. Il est bien plus agile que moi pour ce genre d'exercice. De nombreux modélistes rencontrés sur la pente nous aideront à le mettre en l'air; ce planeur fut le premier à voler réellement. Ce moment reste magique et inoubliable: je réalisais ainsi mon rêve d'enfant à travers mon fils.
Suivront de nombreuses autres réalisations, pas loin de 20 au total, et comme progressivement mon fils a laissé un peu l'activité de pilotage pour se consacrer à ses études et à sa copine, j'ai été dans l'obligation d'apprendre à piloter.
Depuis 6 ans je continue donc de construire des planeurs à raison de trois par an environ et je prends du plaisir à les faire voler même si je trouve parfois cette activité dérisoire.
Didier