Bonjour,
la suite du Spirouette.
Je dois avouer qu'il a eu une chance incroyable, ce planeur, en effet, mon épouse, décidée d'aller voler avec moi ce dimanche, 20 mai, j'emmenais tous mes planeurs dans la grande boite commune au cas où. (celle en Coroplast n'était pas encore terminée)
Occupé par un copain qui avait un problème de programmation, je laissait mon épouse en découdre avec le montage de l'Avia qu'elle comptait utiliser en premier chef.
Elle arrive vers moi et mon pote, sans vouloir déranger notre concentration sur le blèm de radio....Au bout d'un moment, je lui demande si elle avait besoin d'aide ou si elle était prête à voler....
-Ben, j'aurai bien voulu, mais je crois que tu as oublié les empennages papillons de l'Avia et du Siesta (avec lequel je comptais l'accompagner en vol).
Ca commençait bien.
Je décide donc de faire voler le Spirouette et de lui en faire profiter plus longtemps que lors de la dernière fois....
L'installation sandow et planeurs terminé, j'effectue le premier vole de "contrôle", pendant lequel je lui passe les commandes.
Vers 50m, elle me les redonnes, ne se sentant pas encore à l'aise pour l'atterro. J'enroule une pompette vers 40m qui me maintien 30 secondes de plus avant d'atterrir.
Nous faisons une pause (un autre pilote d'avion voulait voler).
A la reprise, j'allume l'emmeteur, valide le mixage de butterfly, puis ferme la verrière du Spirouette.
Je passe les commandes à mon épouse. Elle ne se sentait pas à l'aise, je la rassure puis lâche le planeur, légèrement incliné, aile gauche basse pour compenser le vent de travers gauche.
Le planeur monte franchement sur la bonne pente, puis, trnquillement, s'incline à droite, poussé par le travers.
-Corrige beaucoup plus la dérive à gauche lui lancé-je!
-C'est ce que je fais, j'ai l'impression qu'il ne réponds pas...
?!
Je reprends les manches et, effectivement, il ne répondait pas.
Bon, vous avez deviné, j'avais simplement oublié d'allumer la réception.....Incroyable? Ben tiens, méfiez-vous, vous aussi.
Je croyais l'avoir fais. Mon épouse, un peu stressée, n'a pas pensé à vérifier les commandes, comme elle le fait d'habitude (cela rassure avant de voler).
Après coup, elle me dis qu'elle n'avait pas entendu les servos frétillers au moment de l'allumage, mais bon.
Bref.
Il est parti de travers, s'est largué et a continué sa courses vers le sol à bonne vitesse sur un angle d'environ 25°, incliné sur la droite de surcroît. les blés encore courts à cette période (50 cm) ont bien ammortie sa chute, mais à son approche, il semblait en piteux état.
Après examen, finalement, il n'y eu que:
-La dérive dont le carbone s'était brisé (celui qui fait le tour du tube à son bord de fuite).
-La profondeur coupée en deux, à cause de mon idée de remplacer la vis plastique par une métallique (le filetage du plastique étant devenu fragile).
-l'aile, parfaitement éjectée par ses deux vis plastique de M5 et M6 qui ont cassées, mais, en arrachant les pièces de balsa qui emprisonnaient les deux prises Multiplex des servos.

- dérive cassée.JPG (251.95 Kio) Vu 20930 fois

- profondeur coupée.JPG (258.2 Kio) Vu 20930 fois

- prises arrachées -.JPG (124.93 Kio) Vu 20930 fois
Rien de plus, ouf. Il fut réparé le lendemain et ai revolé avec, le mardi avec Crock, son fils et leur Spirale.
Conclusion? Je suis un âne, c'est tout.
Inutile d'imaginer me mettre au vol libre, c'est fait.
Par contre, je ne regrette pas mes choix facilitant les intervention en cas de casse.
Dommage que les prises multiplex ne se déconnecte pas en cas d'ejection de l'aile, mais, ce n'est pas la faute du constructeur Allemand.
Allez, la suite de la construstion:
Quoi dire de particulier?
Les clés d'ailes par exemple?
OK
Le longeron tube, du plan central d'aile du Graccia étant plat, j'ai du le fendre verticalement au centre, en laissant un peu de matière en bas pour lui donner un angle de 2° par coté par rapport au plan de travail. J'ai refermé la coupe par deux chausettes carbone sur 15 cm total.
Le saumon d'aile, fixé au deuxième plan, comporte un dièdre de 15° par rapport à l'intrados de ce dernier (vous suivez?).
Le deuxième plan d'aile est démontable et comporte un angle de 5° par rapport à l'intrados du plan central.
Le tube du central est d'un diamètre constant. Celui des extérieurs, jusqu'aux saumon, est dégressif.
Il fallait donc une clé d'aile qui s'adapte parfaitement. Des clés d'aile plutôt, mais celle d'extrémité est fixée à demeure.
Sur la Graccia, il y avait simplement une clé ronde en fibre droite, de bon diamètre, rentrant dans un tube laiton de part et d'autre, simplement collé contre le tube carbone, via un boitier CTP et de la colle microballonée. Ce qui relève plus de la simplicité industrielle que d'une fonction technique pertinante (efficace tout de même).
Pour faire mieux, plus élégant et plus léger, ma clé remplis parfaitement les longerons, pourtant, elle est de plus petit diamètre que les deux tubes carbones et a l'apparence de tube plastique de jardinage et d'électricien.
Explications ( assayez-vous, avec une bière...)

- clé d'aile.JPG (146.4 Kio) Vu 20930 fois
J'ai commencé par chauffer le tube vert pour donner l'angle approximatif.
J'ajuste les bagues grises en diamètre pour pouvoir les coller à la PVC sur le tube vert.
Après séchage, j'ajuste par ponçage, leur diamètre extérieur, pour que celles-ci entre légèrement en force dans les longerons carbones.
Cette clé provisoire est installée dans les ailes, puis, sur le plan avec les bonnes cales pour avoir les bons angles en dièdre et flèche (à peu près). Il suffit, in situ, de chauffer sur place la clé (en écartant un peu les deux plans d'aile) et de les replacer rapidement, bien en place jusqu'à complet reffroidissement....
La clé étant froide, conserve son angle parfait.
Je n'ai plus qu'à faire entrer de force, les fibres de kevlar résiné.
Une fois sec, la clé de l'image ne pèse pas grand'chose et est très solide, discrète, mais non brevetées.
Sur le plan central, elle est immobilisée en rotation et translation par une simple aiguille qui traverses verticalement le longeron, tête apparente sous l'entoilage. Il suffit de la retirer pour démonter cette clé. Je fais cela juste pour ne pas les oublier à la maison.
Sur les plans externes, elle s'insère simplement. les ailes sont retenues ensemble par une bande d'adhésif adaptée.
Quand je précise adaptée, ce n'est pas une sinécure, il y en a tellement qu'il faut des essaies pour trouver le bon qui sert plusieurs fois, tient suffisamment sans arracher l'entoilage....Et de la bonne couleur, un luxe.
Ici, résinage du kevlar:

- imprégnation du kevlar.JPG (131.34 Kio) Vu 20930 fois
Là, méthode pour tirer le kevlar (pas encore résiné):

- avant imprégnation clé - Copie.JPG (146.24 Kio) Vu 20930 fois
Je précise que c'est probablement largement trop solide, vue le diamètre intérieur du tube vert (9 mm, ce n'est pas rien).
On distingue sur cette image, la coupe sur une bague grise pour l'ajustement en diamètre, sus-décrit.
Pour le saumon, la technique est plus simple, j'avais un tube de PVC de protection de trocard médical, de plus petit diamètre et plus épais que le tube vert, que j'ai chauffé sur place pour l'adapter au diamètre intérieur du carbone, parfois en l'écrasant légèrement pour rattraper celui-ci. elle n'est pas collée et sans renfort fibré intérieur, inutile en cet endroit.
Je précise que l'on fait plein de choses avec le PVC (tube de chiotte). C'est thermoformable à souhait et se colle très bien à la colle PVC, époxy.
La suite plus tard
Pascal
Il vaut mieux qu'il pleuve les jours où il ne fait pas beau.